Au jardin de bonne heure
Le jardinier s’affaire
Et se dit qu’il est l’heure
De préparer la terre.
Où sont donc les semences
Que j’ai mises de côté
L’hiver dernier je pense
Et que j’avais rangées.
Les voilà et il faut
Maintenant les trier
Car la famille Lérot
Les a toutes mélangées.
Mes oignons de tulipes
Ont été déplacés
Les mulots, nom d’une pipe
Me les ont grignotés.
Quand donc pourrais je enfin
Jardiner le matin
Sans être dérangé
Par quelque casse-pied.
Les vers de terre au moins
N’ont pas œuvré en vain
Il faudra même je pense
Que je les récompense.
Tout comme les abeilles
Qui vont faire fructifier
Elles n’ont pas leur pareille
Tous mes arbres fruitiers.
La nature est bien faite
Et pour le jardinier
C’est toujours la fête
Quand il sait l’apprécier.